Archives du ghetto de Varsovie, l’histoire d’un archivage clandestin

Emanuel Ringelblum est un historien polonais. Dès 1940, il prend l’initiative de collecter des témoignages relatant le sort des juifs du ghetto de Varsovie. Avec l’aide de trente-six autres historiens, sociologues et économistes, rassemblés sous le nom de «  Oneg Shabbat  » (« Joie du Shabbat »), il parvient à cacher des milliers de documents. Entre 1942 et 1944, ces derniers sont dissimulés dans des bidons de lait et boîtes en fer et enterrés aux quatre coins de la ville. Exhumées au sortir de guerre (en 1946 et 1950), ces 35. 369 pages de témoignages, lettres, testaments, documents officiels, journaux clandestins ou encore tracts publicitaires constituent l’un des fonds documentaires les plus riches sur la Shoah. Pourtant, toutes les archives enterrées par le groupe de résistants n’ont pu être retrouvées. Aujourd’hui, ce fonds est conservé par l’Institut historique juif de Varsovie. Plusieurs expositions et livres ont été consacrés à cet acte de résistance hors du commun.

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