Nous recevons dans ce podcast Marie Meyer, archiviste indépendante chez Oram. Sarah Lessire évoque avec elle son métier d’archiviste indépendante, son quotidien pendant le premier confinement, les changements induits par la crise sanitaire ou encore sa passion pour les archives remontant à l’enfance.
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Marie Meyer a pris part au projet Archives de quarantaine dès le tout début : “Si on veut qu’il reste des archives de cette période exceptionnelle, c’était maintenant, c’était sur le moment qu’il fallait bouger, et puis c’était une manière aussi d’occuper son confinement, et de réagir par rapport à notre métier“. Marie Meyer s’est notamment lancée dans une collecte de photos de dessins d’enfants dans les rues et aux fenêtres. “Etre archiviste c’est faire en sorte que notre présent puisse être conservé, et qu’on puisse garder une trace de tout ce qui se passe pour les générations futures“, indique-t-elle.
L’archiviste indépendante raconte qu’elle a été sensibilisé à ce que les archivistes pouvaient faire sur le moment présent en situation de crise, avec le projet de collecte d’archives après les attentats de Bruxelles, alors qu’elle était encore aux études. De formation historique, le projet Archives de quarantaine l’a cette fois beaucoup sensibilisé aux questions de l’archivage numérique : “Ça m’a conscientisée à cet aspect du métier que j’avais moins en tête, dans mon travail où on est principalement sur des archives historiques, papier“. “Quand tout va bien, on ne se rend pas compte du réel impact. Mais dans un moment de crise comme ça, on se dit que si on perd tout le contenu [numérique] de la période historique qu’on est en train de vivre… Ca fait prendre conscience qu’il y a un réel enjeu !“
“Chacun joue un rôle dans l’Histoire”
Marie Meyer nous raconte également son quotidien d’archiviste indépendante pendant cette période de mars 2020. Heureusement elle a pu ramener certaines archives chez elle pour continuer à travailler. Mais par la suite, dès qu’ils ont pu elle et ses collègues sont retournés sur place : “Quand tu n’es pas chez le client, tu n’es pas dans la réalité, tu as des archives qui sont sorties de leur contexte alors que nous d’habitude on travaille vraiment sur le terrain“, ajoute-t-elle.
Profiter de cette période de crise pour sensibiliser au métier d’archiviste ? En effet pour elle il faut inciter les gens à penser archives, à penser Histoire, et à penser qu’il est important de garder trace de ce qu’ils font pendant la crise : qu’il s’agisse de coudre un masque ou d’aider les personnes âgées à faire leurs courses. “Chacun joue un rôle dans l’Histoire, on doit se souvenir de ça dans 10, 20, 30 ans“.
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