Depuis mars 2020, la communauté archivistique s’est mobilisée autour du projet « Archives de Quarantaine » afin de préserver la mémoire de la crise sanitaire. Durant cette période, de nombreuses initiatives ont vu le jour et l’archiviste a joué son rôle en prévoyant la collecte et la conservation des documents, dès leur création.
Mais finalement, la crise sanitaire n’est qu’un évènement inédit parmi tant d’autres. Lors des attentats de Bruxelles en 2016, les archivistes étaient déjà sur le terrain pour récolter les témoignages de soutien avant que la pluie ne les fasse disparaitre.
Alors que la crise sanitaire était toujours d’actualité, une nouvelle crise a frappé la Belgique en juillet 2021 suite aux inondations inédites. De nombreux citoyens belges ont été sinistrés, des sites patrimoniaux ont été touchés et une grande solidarité s’est également mise en place via des plateformes, groupes Facebook et autres initiatives. Pour le patrimoine, un comité de crise réunissant diverses institutions patrimoniales (notamment Bouclier bleu, Irpa…) s’est constitué pour centraliser les aides et demandes de bénévoles.
Mais que retiendrons-nous des inondations de 2021 ? Quelles traces seront conservées pour étudier cet évènement ? Comment les futurs historiens pourront relater l’histoire de ces évènements ? C’est une question importante que se pose l’archiviste quotidiennement. En effet, les professionnel·les de l’information doivent agir dès maintenant pour la conservation des traces.
L’expérience du projet « Archives de Quarantaine » pousse l’AAFB à interpeller :
- Les citoyens souhaitant témoigner à prendre contact avec un centre d’archive près de chez eux afin de déposer leur témoignage
- Les centres d’archives afin d’être attentif à cet évènement et collecter les traces
- Les instituions et autres asbl ayant lancés une initiative à collecter et documenter leur initiative pour permettre une conservation pérenne
Photo credit: M-C Claes. Fine Arts Museum Verviers, Belgium.